Déconfinement

Déconfinement

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Et si on en profitait pour rester présent à soi,

adopter le rythme de la tortue ?

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Agenda

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Cours hebdomadaires

Durant la période de déconfinement, nous vous proposons de glisser tranquillement vers un retour à nos créneaux habituels en juin. Enfin nous l’espérons vivement!

Avec Caroline,

  • le lundi de 10h30 à 12h00
  • le mercredi de 18h à 19h
  • le vendredi de 18h à 19h

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Avec Gérard,

  • Le lundi de 12h30 à 13h30

Jusqu’au 2 juin les séances continuent en ligne via la plateforme ZOOM (toutes les infos sur la page séances en direct).

Nous aurions aimé vous proposer des séances au parc mais nous avons eu un refus catégorique de la municipalité alors que notre demande portait sur un groupe inférieur à 10 personnes, dans le respect des règles sanitaires et périmètre de sécurité. Il nous faut donc patienter encore un peu !

Veuillez noter que le lien d’accès est différent selon l’intervenant. Le lien vers la salle de Gérard vous sera adressé par mail dès ce week-end. Pour Caroline, l’accès à la salle reste le même.

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Les ateliers du week-end

Ouvrir les méridiens

Samedi 30 mai 2020 de 14h30 à 16h30
en direct sur la plateforme ZOOM
avec Gérard

Cliquez  ici pour plus d’informations sur cet atelier

Les inscriptions aux différents ateliers se font en ligne

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Edito

Eloge à la lenteur

« Ma vision de la sagesse est d’adopter un « autre rythme » que celui que nous impose la société. Depuis ce jour, je ne peux plus courir ou plus exactement je ne veux plus courir. Dans la rue, les gens marchent souvent beaucoup plus vite que moi. Je me sens dans un décalage d’observation. J’ai l’impression d’être à côté, de n’être pas tout à fait dans le même monde. Dans un état de lenteur qui accroît mon discernement, qui rend chaque instant plus riche, plus dense d’informations , mais moins agité.

[…]

Je suis encore plus sensible qu’autrefois au spectacle de mes contemporains piégés dans le temps. Ceux qui répètent « je n’ai pas le temps ». En effet, ils ne l’ont pas, ils en sont les esclaves. Résister au monde agité autour de nous demande vigilance ; cela fait partie de la tentation. Le monde est très sollicitant et on est vite tenté de se mettre au rythme des autres. Mais attention ! Quand on reprend la cavalcade comme autrefois, arrive toute une cohorte de jugement, d’énervement et de doutes. La morsure du temps entraine le remords, qui est se mordre une deuxième fois. Double peine. Perdre son temps puis regretter de l’avoir perdu, donc courir. A perdre haleine, perdre le souffle et perdre l’esprit.

Pourtant, on a si vite fait de se laisser gagner par la tentation de la vitesse et de l’agitation ! Mais le démon avance à coups d’épingle : on accepte cette accélération, et puis cette petite entorse-ci à nos principes, et puis celle-là, on rogne insidieusement sur la paix, sans en prendre conscience, et puis, à un moment, on a basculé, c’est fichu, on l’a perdue. La paix intérieure est un trésor précieux que personne ne nous vole : c’est vous qui la perdez si vous baissez la garde devant vos démons. »

Patrick BURENSTEINAS, Un alchimiste raconte, autobiographie d’un alchimiste, Paris, 2018, éditions J’ai lu

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La pratique de arts énergétiques et internes nous invitent à la lenteur. La lenteur facilite l’attention éveillée, une exploration plus fine du mouvement ; elle permet d’entrer dans la sensibilité du corps, d’explorer l’interne, de rencontrer nos résistances, de révéler les zones d’ombres permettant ainsi la transmutation.

La lenteur c’est goûter et se goûter comme lorsque je déguste un mets rare et savoureux, comme lorsque je m’émeus du parfum des premiers lilas… C’est goûter la relation à soi, à l’autre, au monde. La lenteur permet la présence, la présence c’est Être !

Alors permettez-vous de ralentir, offrez-vous ce cadeau dans la vie de tous les jours seul.e ou avec un.e, d’autre.s.

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En qi gong, lorsqu’on aborde le mouvement la lenteur permet de développer la présence, de rencontrer le souffle, le silence, le geste pur sans volonté aucune, l’essence du vivant…. Une fois l’enchaînement de mouvements engrammé dans le corps, la pratique devient méditation en mouvement.

Mais à quoi servirait la pratique si nous ne lui laissons pas de place dans le quotidien ?

Cet état de présence ne diffère pas dans les gestes du quotidien, dans l’exercice de notre travail, dans nos relations, il permet d’être simplement soi à chaque instant dans la joie et dans l’inconfort.

« Une fois que le principe de la division de l’attention* a été compris, on en fait une habitude de vie car c’est cet ancrage dans la vigilance**, dans la présence, qui est au cœur du travail spirituel. »

Robert Eymeri, Vivre dans la beauté, Paris, février 2019, éditions Almora

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Crédit photographique © Poupée Vaudou

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*Note sur la division de l’attention :

« Cette division de l’attention n’a rien à voir avec le fait de faire deux choses en même temps, comme étudier un cours en écoutant la musique, conduire tout en parlant au téléphone, manger tout en regardant la télévision. Quand l’attention est sollicitée sur deux activités distinctes, on ne fait bien ni l’une ni l’autre.

[…] La division dont on parle est une technique qui consiste à ancrer l’attention dans le corps pour la stabiliser, pour faire en sorte qu’elle ne soit plus vagabonde et affectée – d’où l’importance de ne pas être en conflit avec le corps. »

Robert Eymeri, Vivre dans la beauté, Paris, février 2019, éditions Almora

** Par vigilance, il faut entendre ici porter une attention douce, attention éveillée, garder la présence au corps, cela n’a rien de mental ni de l’ordre du contrôle, rien de tendu. On pourrait parler d’écoute, de veille…

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Du côté de la pratique

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Certain.e.s d’entre vous ont l’envie d’aller dehors, pratiquez la marche !

Marche silencieuse, marche consciente, marche thérapeutique… Dans tous les cas, prendre un temps immobile, ressentir au dedans ce qui est là, sentir ses racines, la respiration, le ventre qui est notre terre, se laisser inspirer par la nature alentour, écouter le corps, suivre ses pieds, trouver son pas, sa danse, son propre qigong dans une marche libre, détendue, profondément enracinée et laisser la marche s’installer, le mouvement se faire…

Ci-dessous une petite vidéo pour vous inspirer. Merci à eux, c’est du pur bonheur de les regarder !

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Et plus librement, voici la proposition de Gérard avec le Qi gong de la promenade taoïste :


La promenade s’apparente ici à une marche détendue, lente qui va harmoniser les muscles, les articulations. La bonne humeur stimule le qi et le sang et harmonise les méridiens. C’est une exercice simple, accessible à chacun. Ses caractéristiques expliquent sa popularité en Chine.

Préceptes de longévité pour la vieillesse :
« Avant d’entreprendre une promenade, on se dresse on arrange ses vêtements pour être à l’aise, puis debout on pratique le contrôle de la respiration ; ensuite, on avance d’un pas tranquille. Ainsi la promenade tonifie naturellement le qi. »
La détente est nécessaire, avec un esprit léger sans pensées futiles, dans un état agréable exempt de toutes contraintes.
Sun Si Miao, célèbre médecin préconisait de ne pas marcher vite, la légèreté et l’agilité, cela entraîne une bonne coordination entre l’intérieur et l’extérieur du corps.

Dans les préceptes de longévité « il faut tenir compte de sa capacité et ne pas viser la performance. Se respecter, sans fatigue, la promenade comme exercice n’a pas de forme définie mais elle n’est pas une succession de pas.
La marche taoïste dans un milieu naturel et boisé : pratiqué dans la solitude et face à un environnement naturel, il est conseillé de monter et descendre les sentiers en privilégiant la crête des collines (l’échine yang du dragon)
. » Les meilleures heures pour cette marche sont le lever et le coucher du soleil.

Et puis toutes les formes de méditations, chez soi ou en nature…

« Car la méditation ne consiste pas à être « conscient » mais à toucher un sens de présence avec l’entièreté de son être, avec son corps, avec son cœur, avec ses émotions, comme avec son esprit, en étant ainsi ancré dans la monde. Méditer n’est pas réfléchir, mais sentir. C’est être présent à ce qui se passe, simplement, sans chercher à prendre conscience sans cesse de ce qui se produit. A la manière du cycliste qui tient en équilibre sur son vélo parce qu’il ne se pose pas de question de savoir quel est l’angle idéal pour ne pas basculer d’un côté ou de l’autre ; il ne réfléchit pas en conscience, mais il se fait confiance. Il sort de lui-même, il se fout la paix pour adapter, sans y penser, sa manière de pédaler et de tenir le guidon, à la configuration du chemin qu’il suit. […]

[…] Méditer, c’est se libérer de l’enfer de la pleine conscience pour vivre pleinement la pleine présence avec l’entièreté de notre être, de nos sensations, de notre cœur, de notre peau, de notre souffle, l’eau, l’air, les arbres, les sons…

Ce n’est pas la révolution ni une innovation, mais le retour aux sources. »

Fabrice MIDAL, Foutez-vous la paix !, octobre 2019, Edition Pocket

Je vous souhaite un bon et beau jour à vous foutre la paix ! Caroline

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